22ème dimanche du Temps ordinaire
22ème dimanche du temps ordinaire – année C – 28 août 2022
Lectures : Si 3.17-18.20.28-29 Ps 67 He 12.18-19.22-24a Lc 14.17-14
Homélie du dimanche 28 août 2022
Nous arrivons à la fin d’un été où, comme chaque année ont été célébrés un grand nombre de mariages… Peut-être certains d’entre vous ont-ils organisé l’un ou l’autre de ces évènements. A un certain moment, chaque invité doit trouver la place qui lui a été attribuée sur le plan de table ! Moment de joie, de satisfaction… ou de dépit, ce plan a pour principal objectif d’éviter à tout prix la scène que nous décrit l’évangile du jour : la lutte pour les places d’honneur.
Il suffit d’avoir un peu fréquenté les Mémoires de St Simon sur les coulisses de la vie à Versailles, ou d’avoir lu quelques chroniques contemporaines sur les avatars de notre vie politique, pour mesurer le temps et l’ardeur dépensés pour obtenir la distinction d’un tabouret au cercle de la Reine, ou celui d’un bureau bien placé dans la proximité du Président.
Les textes que nous venons d’entendre nous invitent à adopter une toute autre attitude dans nos rapports humains. Ils nous invitent à l’humilité, à la prudence, et à la générosité.
L’humilité c’est le contraire de l’orgueil qui est une maladie de l’âme et de l’esprit, comme le rappelle la première lecture : « La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui »
L’humilité véritable n’est pas une attitude composée ou fausse, mais purement et simplement imitation de Jésus-Christ notre Seigneur, lui qui « a tellement pris la dernière place que nul, jamais, n’a pu la lui ravir »
La prudence, cette vertu des gouvernants qui nous pousse à réfléchir avant d’agir. Prenons garde à ne pas froisser les gens que nous dépassons en montant, ce sont ceux que nous croiserons au moment de redescendre…
« Celui qui s’élève sera abaissé » le surintendant Fouquet, et bien d’autres après lui, ont eu le temps de méditer cette parole d’évangile.
La générosité enfin, et même la charité, cette ouverture du cœur sans condition, qui lorsque nous la pratiquons, nous associe à l’œuvre même de Dieu lui qui nous aime parce qu’il nous aime, même lorsque nous ne sommes pas aimables. « Qui donne au pauvre prête à Dieu » dit le proverbe. « Cela te sera rendu à la résurrection des justes » répond en écho l’Évangile.
Humilité, prudence, générosité, trois repères bien utiles à la veille de la rentrée. Je les emporte avec moi au moment de rejoindre ma nouvelle mission au plateau de Saclay. Chers amis de N.D des Anges, que votre route soit longue et belle !
Christian Haury sj
Merci Père Christian et bon vent !