Célébrations , Homélies et MéditationsDiaporama

4ème dimanche de l’Avent

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4ème dimanche de l’Avent – année C – 15 décembre 2024 –

Lectures : Mi 5, 1-4a        Ps 79     He 10, 5-10       Lc 1, 39-45

« Tu appuies sur Google, tu mets : « Dieu, fais nous revenir », et il vient ! », a dit quelqu’un de l’équipe préparatrice. L’Incarnation passerait par Google ? J’étais perdu. Mais c’était juste pour trouver l’air du psaume. Ouf ! Est-ce à nous ou à Dieu de revenir ? Les Écritures révèlent un inlassable mouvement de l’un vers l’autre. Seul Dieu persévérera. L’Avent nous ouvre à un Dieu qui ne perd pas patience pour venir un jour se donner lui-même. Nous nous perdons en exils de toutes sortes, nous émettons des fumées qui voilent le chemin vers notre Vie. L’attente du Messie d’un côté, la soif de Dieu à venir parmi nous de l’autre côté, vont se frayer un chemin au milieu de nos nuits. Dieu cherche un Fils qui dise « me voici », et même qui soit un « me voici » qui offre Dieu, non plus des holocaustes ni sacrifices. A Noël il naîtra. Une visite prépare la naissance, celle de Marie à Élisabeth. Dieu travaille les corps.

La Visitation me fait penser à ce chant : « Dieu caché, … que l’Esprit parle à notre esprit, dans le silence ». Dieu caché, qui te voit, qui te reconnaît, en nos jours ? Tu passes par ce qui est petit, Bethléem, le plus petit des clans de Juda, pour faire naître un Berger qui sera grand, jusqu’au lointain de la terre. Marie-et-Élisabeth, c’est le cadeau de Dieu à sa Terre. Une vieille femme stérile, qui se voyait honteuse devant les humains, et une jeune femme pas encore mariée, engagent un mouvement étonnant. Elles reconnaissent entre elles et en elles plus que des mortels qui agissent : elles se reçoivent dans le plan de Dieu ! Elles sont argile que l’Esprit vient entraîner dans une danse contagieuse. Marie s’est hâtée. A sa salutation, l’enfant en Élisabeth a reconnu le sauveur en Marie. Il initie un tressaillement. Et la valse part. De Jésus à Jean, de Jean à sa mère, d’Élisabeth à Marie ! Que l’Esprit parle à notre esprit, dans le silence. Dieu caché, tu dilates tout sur ton passage. Danse cachée, tu ouvres à Noël, tu viens nous tirer de nos aveuglements. Plus tard des bergers rejoindront la danse de l’Esprit. Eux-mêmes rameuteront des voisins. Et qui sait, peut-être nous ? moi ? et qui après ? … Ce qui a lancé la danse, c’est la reconnaissance du Sauveur en une mère humble. Un « grand », pas grand à la manière de nos yeux enfermés, un « grand » en humble place, amour…  Et si nous nous laissions inviter à la danse ?

Olivier de Framond, sj