Célébrations , Homélies et Méditations

7ème dimanche de Pâques – Année C – 1er juin 2025

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7ème dimanche de Pâques – Année C – 1er juin 2025

Lectures : Ac 7, 55-60    Ps 96    Ap 22, 12-14.16-17.20    Jn 17, 20-26

Nous prions parfois pour l’unité, l’unité des chrétiens, l’unité des peuples et des familles. A quelle unité nous appelle le Christ ? Elle n’est pas figée. Elle n’est pas d’être mieux que les autres, Juifs, Musulmans, athées. Elle est un mouvement qui engage une réciprocité, un chemin d’alliance jamais fini. L’unité chère à Dieu tient tout dans un « comme » : « comme le Père et moi nous sommes UN ». Le Père, je le prie rarement. Jésus, en permanence. Là
nous l’entendons s’adresser au Père, avant sa Passion. Qu’y a-t-il entre eux ? Devenir UN vient en connaissant l’un et l’autre. La venue de l’Esprit en dépend. Connaître un Père que nul n’a jamais vu, connaître le Fils que nous ne recevons que par ses témoins, voici notre horizon. Parfois je me sens plus UN avec des loin de l’Église, des peu pratiquants, comme à ce dernier enterrement où j’étais touché, presque saisi par les enfants de cette maman
défunte, tout simples, disant en vérité le mélange en eux de grand désir, de silence, de douleur ou d’incompréhensions. Il m’a semblé que l’Esprit n’était pas loin.

 L’unité, c’est deux « viens » qui s’appellent, comme l’exprime l’Apocalypse. Le premier « viens » est celui de l’époux, l’Agneau qui a livré son Corps et son Sang. Le deuxième, en réponse, est celui de l’épouse et de l’Esprit : « oui, amen, viens, Seigneur Jésus » ! Et l’épouse, c’est le peuple appelé à vivre l’unité du Père et du Fils ; c’est le peuple des enfants de Dieu qui entendent le « Viens » de l’Agneau au lieu de se boucher les oreilles comme les lapidateurs d’Étienne. Tout à l’heure nous communierons. Communier c’est entendre et recevoir le « Viens » de l’Époux et accueillir l’Esprit créateur qu’il promet. Père, Abba, que nous rendions grâce pour ton Fils ; et donne-nous en nos vies d’entendre et voir comme tu le donnais à ton Bien-aimé. Quand Jésus appelle ses amis à contempler sa gloire, ce n’est pas à la manière d’une gloire humaine. C’est goûter la présence consolante de l’Époux qui a livré l’Amour de Dieu à la terre ! Il lui remet l’Esprit. Et accueillir l’Esprit, c’est entrer dans la soif et le mouvement entièrement créateur de Dieu pour les plus petits d’entre nous.

Olivier de Framond, sj