Célébrations , Homélies et MéditationsVie de la paroisse Notre Dame des Anges

Fête de l’Ascension – Année C – 29 mai 2025

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Fête de l’Ascension – Année C – 29 mai 2025

Lectures : Ac 1, 1-11    Ps 46    He 9, 24-28 ; 10, 19-23     Lc 24, 46-53

A un dernier repas Jésus livre son Corps et son Sang à ses amis. A un autre dernier repas, le Ressuscité leur livre la promesse de l’Esprit. Il part, définitivement. Il se sépare de ses amis. En Dieu la séparation est toujours une Création. Et elle s’opère alors qu’il les bénit. Quand Il reviendra, tous retrouveront ce même Ressuscité en train de les bénir. Être béni, c’est demeurer dans le cœur de Celui qui vient à nous. C’est un geste créateur. Un peu après, ils sont dans le Temple à bénir Dieu. Le geste est contagieux : Dieu devient ce trésor invisible et saisissant qui compte dans le cœur de ses amis !

Au 1er jour de Pâques, ils le cherchaient dans un tombeau vide. Au dernier jour du Christ apparaissant, à l’Ascension, ils le scrutent dans un ciel vide, à l’attendre. Chaque fois, le Fils, le Ressuscité, est ailleurs, il n’est pas ici. Le temps pascal est bon pour les torticolis ! L’Ascension est la pichenette qui fait demeurer dans une juste conversion. La « conversion proclamée en son Nom pour le pardon des péchés », c’est sans doute de rechercher Dieu là où il est vraiment. Finalement ce jour de l’Ascension est une école du Deuil. Le deuil de l’Ami, commencé à la Cène. Le deuil du Ressuscité, après 40 jours où Il leur apparaît. En fait le deuil d’attachements à plein de trucs qui me font chercher la Vie là où elle n’est pas. Je m’accroche à des amis, à des visages, à des plaisirs, à des présences auxquelles je m’habitue. Le seul réel à quoi t’accrocher, dit le Seigneur, c’est l’Esprit ! Il ne te retire pas du monde, au contraire, mais il te donne de traverser la vie et de l’aimer. « Avançons donc vers Dieu avec un cœur sincère et purifié, le corps lavé par une eau pure », dit le témoin accroché à l’Esprit. C’est lui qui fait tenir dans l’espérance. La conversion pour le pardon des péchés ne se trouve pas dans des confessions où je jouerais au plus coupable pour devenir le plus parfait. Dieu est ailleurs, il n’est pas là. La honte peut être une grâce, Simon-Pierre l’a connu. Mais au-delà, ce qu’il confessera, c’est la Miséricorde infinie d’un Dieu qui se donne et n’a qu’un désir : nous donner son Esprit. Préparer le chemin de l’Esprit, en Jésus-Christ, voici la conversion que nous ouvre l’Ascension du Christ.

Olivier de Framond, sj