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1er dimanche de l’Avent – 29 novembre 2020 –

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Dimanche 29 NOVEMBRE – 1er dimanche de l’Avent — Année B

Lectures  : Is 63, 16b-17.19b;64, 2b-7        Ps 79 (80)             1 Co 1, 3-9                     Mc   13, 33-37

Feuille de chants Messe 29 novembre 2020

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Introduction:

Chers frères et sœurs et ceux qui nous regardent sur YouTube, bienvenue pour cette célébration du 1e dimanche de l’Avent animé par les jeunes. Etymologiquement, l’Avent ou le temps de l’Avent, viens du latin adventus, qui signifie la venue, l’avènement. C’est un temps d’attente c’est-à-dire, un temps de patience et d’espérance.  Pendant ce temps, nous nous préparons non seulement extérieurement par exemple en achetant d’ores et déjà des sapins de Noël, en décorant nos maisons et rues de guirlandes lumineuses, en achetant des cadeaux et cartes et cadeaux pour nos amis et familles etc. mais surtout nous sommes tous appelés à nous préparer individuellement, intérieurement, avant tout spirituellement pour accueillir la venue de Dieu dans nos cœurs.  Comme le souligne la première lecture, nous sommes parfois desséchés comme des feuilles et nos fautes, comme le vent, nous emportent. Au début de cette Eucharistie, demandons pardon au Seigneur pour ces moments où nous nous sommes éloignés de lui.

Homélie :

Chers enfants de la catéchèse, collégiens, du MEJ, des scouts et tous les jeunes de nos paroisses, c’est vraiment une chance que vous ayez préparé cette messe du 1e dimanche de l’Avent. Dans le cheminement vers Noël vous avez choisi trois mots, d’ailleurs, trois actions très importantes à mettre en œuvre dans notre vie. « 1. Merci, 2. S’il te plaît et 3. Un rêve pour Noël. Je me focalise surtout sur ces trois actions qui reviennent également dans les lectures de la liturgie de ce dimanche.

Merci

D’abord, dans la deuxième lecture, Saint Paul en s’adressant aux Corinthiens dit ceci : « Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet pour la grâce qu’il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses. J’attire votre attention sur l’expression, « rendre grâce à Dieu ». Autrement dit « dire merci à Dieu ». Dans la vie quotidienne, « Merci » est un mot qui sort facilement de notre bouche. J’entends souvent « Merci, merci … » partout en France. Dans d’autres cultures, par exemple en Inde on ne dit pas merci tout le temps. Par ailleurs, dire « merci » devient souvent quelque chose de mécanique. Même si c’est une politesse, parfois cela ne veut dire rien. Le mot « merci », s’il surgit de notre cœur plutôt que de notre bouche, va avoir un grand effet sur notre vie et sur la vie des autres. En d’autres termes, notre merci doit devenir une attitude du cœur.

Souvent les gens sont tristes parce qu’ils se focalisent beaucoup sur leurs manquements, leurs échecs, leurs blessures du passé etc. Au contraire, si nous développons cette attitude de reconnaissance, d’abord envers Dieu et ensuite envers les autres, nous trouverons le bonheur et nous resterons en joie. Pour pouvoir être reconnaissants, il faut d’abord voir de tout près tout ce que nous avons reçu. Rappelez-vous que pour un cœur reconnaissant chaque jour et chaque instant que nous traversons est un cadeau. On peut rendre grâce à Dieu pour la vie qu’il nous a donnée, pour la santé, pour les richesses, pour les amis, pour de nombreuses bonnes expériences que nous avons vécues etc.  Avoir une attitude de gratitude, ne doit pas être uniquement une réaction aux circonstances mais cela doit devenir une habitude et un choix dans notre vie. Donc, grandissons dans un esprit de gratitude au cours de ce temps de l’Avent.

S’il te plaît

Ensuite, la deuxième action c’est « s’il te plaît ». Autrement dit, demander pardon. Dans la première lecture, le peuple demande pardon au Seigneur en disant : « Tu étais irrité, mais nous avons encore péché, et nous nous sommes égarés. Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous nos actes justes n’étaient que linges souillés. Tous, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient » (Is 64, 4-5). Tout d’abord, demander pardon à Dieu est important pour rétablir notre relation avec lui. Si nous allons vers Lui avec un cœur repenti, Dieu nous pardonnera certainement car « Dieu est tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6). C’est uniquement les gens humbles, pas les orgueilleux qui demandent pardon.

Ensuite il faut également pardonner aux autres. Quelle que soit la gravité ou l’intensité de la blessure, il est toujours possible de pardonner. C’est possible avec l’aide de Dieu. Ne soyons pas paralysés par les blessures du passé, ne demeurons pas prisonniers de ce passé où nous avons été offensés par quelqu’un. Pardonner c’est un choix, c’est une décision. En pardonnant, je ferme la porte sur le passé et j’entre dans un état de paradis c’est-à-dire, je deviens libre intérieurement pour aimer et accueillir les autres dans ma vie. Cultivons donc cette attitude à la fois de demander et de donner le pardon.

Un rêve pour Noël

Enfin, la troisième action que vous avez proposée est « un rêve pour Noël ». Il y a un lien intime entre le rêve et réveil. Celui qui rêve ou qui a des rêves dans sa vie reste éveillé. Autrement dit, celui qui a une mission, un but précis dans la vie reste attentif et vigilant. Un fameux jésuite indien, Anthony de Mello, dit que la plupart des gens, même s’ils ne savent pas, sont endormis. Les gens sont nés en dormant, vivent en dormant, vieillissent en dormant et meurent en dormant.  Il nous incite à nous réveiller, à voir la réalité telle qu’elle est. De fait, l’évangile d’aujourd’hui nous demande de rester éveillés. Quand Jésus nous demande, « Prenez garde, restez éveillez : car vous ne savez pas quand sera le moment…quand vient le maître de la maison » cela signifie qu’il nous demande d’avoir une disposition spirituelle où nous sommes capables de reconnaitre sa présence et son arrivée dans notre vie.

Tout au long de cet Avent, nous pouvons demander la grâce de voir, d’écouter, d’observer et de goûter la présence de Dieu dans notre vie. En ce moment de pandémie, à l’égard de notre santé à la fois physique et spirituelle, restons donc éveillés et vigilants. Amen.