6ème dimanche de Pâques – Année C – 25 mai 2025

Lectures : Ac 15, 1-2.22-29 Ps 66 Ap 21, 10-14.22-23 Jn 14, 23-29

Ça y est, le temps pascal arrive à son printemps. Les bourgeons de l’Esprit commencent à sortir. « L’Esprit vous enseignera tout, il vous fera souvenir de ce que je vous ai dit ». L’Église fait entendre un germe de Pentecôte. L’Esprit, c’est Celui qui entrera en toutes choses, et même chez les humains, pour rendre toute vie éternelle, au-delà des larmes et des souffrances. Il nous donnera d’aimer. Même dans nos nuits – qui sait ? – nous donnera-t-il d’aimer. Le Père l’a donné à son Fils dans sa Passion et jusqu’au Golgotha. Peut-être saurai-je alors accueillir « la grâce qui suffit », ce trésor qui fait tenir aussi la nuit… Les bourgeons sont là : « si vous m’aimiez, … si quelqu’un m’aime », dit l’évangéliste. L’amour est encore en attente. La souffrance, c’est de ne pas aimer, de ne plus pouvoir aimer. L’Esprit viendra, qui nous donnera en toutes situations la joie de croire, la joie d’aimer, de communier au don de Dieu. « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie, car je pars vers le Père ». L’Esprit du Fils demeure dans l’Espérance. Croire, professer ma foi en Dieu, communier aux Corps et sang livrés du Christ, c’est entrer dans la joie qui vient du Père. C’est entrer dans la danse du Dieu Père, et Fils, et Esprit-Saint. Le Seigneur nous aime tels que nous sommes.

Jean a vu un ange lui montrer la Ville éternelle. Viviane, Emmanuel et Marie-Noël ont vu onze anges la leur montrer. Des anges footeux et très scoutes, m’a-t-on dit ! Dans cette cité céleste il n’y avait plus de temple, de sanctuaire, car c’était l’Agneau de Pâques et le Seigneur Dieu. La ville sainte, c’est une communion. Tout est communion car ils ont reconnu et suivi Celui qui n’est que Don. Ils ont communié à l’Amour, livré par le Fils pour être partagé.

Alors OK, c’est l’horizon de notre marche ici, on n’y est pas encore. Nous avons à cheminer sur terre, pas dans les rêves. Et les disciples n’ont pas tardé à passer par des querelles, des troubles et impasses ici et là, comme nous le révèle St Luc. Faut-il être circoncis pour être sauvés ? Faut-il se garder de manger des viandes non saignées ? Gardez vous des idoles, oui, de ce qui étouffe le Dieu de vie. Quelles idoles ? L’Esprit et ses hôtes, venez nous éclairer !

Olivier de Framond, sj