Fête du Saint Sacrement
Fête du Saint Sacrement– année A- 11 juin 2023
Aujourd’hui nous accueillons les 1ères communion des jeunes de la paroisse. Nous vous proposons la retransmission de la messe en cliquant sur ce lien .
Lectures : Dt 8,2-3.14b-16a Ps 147 1Co 10,16-17 Jn 6,51-58
Homélie :
Vous avez peut-être remarqué que nous avons changé l’Évangile du jour. Nous avons pris le récit de ce dernier repas de Jésus avec ses disciples chez St Marc plutôt que chez St Jean parce qu’il est plus simple, plus accessible pour des jeunes, même s’il dit les mêmes choses.
C’était un jour de fête pour les juifs. Le repas de la Pâque leur rappelait tellement de beaux souvenirs : la délivrance de l’esclavage en Égypte, la traversée du désert pendant quarante années, la manne, ce pain descendu du ciel, l’alliance avec Dieu sur le Mont Sinaï, la fidélité de Dieu malgré toutes les trahisons…
C’est ce jour-là, sachant que les pharisiens cherchaient à le faire mourir, que Jésus a voulu laisser à ses disciples, et à nous, un signe concret de sa présence à travers du pain et du vin.
Il aurait pu choisir d’autres symboles, par exemple une pierre précieuse, une fleur, une pâtisserie, une musique, un parchemin… Non, il a choisi du pain et du vin, « fruits de la terre et du travail des hommes ».
Voila qui m’a toujours beaucoup parlé : le pain, c’est la nourriture de base, la nourriture des pauvres, quand ils n’ont pas de quoi se payer une nourriture plus agréable, le vin, c’est le résultat d’un long travail, le fruit de la nature mais aussi des vignerons qui tout au long de l’année ont désherbé, attaché, protégé, nourri la vigne pour qu’elle donne de beaux fruits.
Bien sûr, le pain que vous allez manger tout à l’heure, le vin que vous allez boire, restent du pain et du vin, mais ils sont signes d’un immense amour : Jésus a voulu nous laisser quelque chose de concret, quelque chose qu’on peut toucher et même avaler et garder en soi, qui nous rappelle son amour, sa présence.
C’est une nourriture, une boisson, que nous pouvons prendre tout au long de notre vie, chaque fois que nous le voulons. Un jour un enfant m’a dit : « je voudrais faire ma dernière communion. » Je pense qu’il voulait dire toute autre chose, il voulait se rapprocher de Jésus, le faire venir en lui, devenir son ami, son allié…
Jésus du reste a parlé ce soir là d’une alliance avec nous. Quand on fait alliance avec quelqu’un, on s’engage à rester proches, à défendre l’autre s’il est en danger, à veiller sur lui. Jésus est non seulement mon ami, il est mon allié, il m’aide à résister aux tentations, celles d’écraser les autres, celles de la violence ou de la jalousie, de la paresse ou du mensonge… Il me montre un tout autre chemin, celui de la tendresse, de la délicatesse, de l’écoute, de l’attention au plus pauvre… et il est mon allié, il veille sur moi.
En communiant tout à l’heure, vous devenez allié du Seigneur, et cette alliance vous pourrez la renouveler tout au long de votre vie. Je ne sais pas combien de fois j’ai communié dans ma vie, sans doute plusieurs milliers de fois…, mais j’en avais besoin, j’avais besoin de sentir Dieu à mes côtés, de sentir sa présence, sa fidélité, sa tendresse, son appui.
Alors oui c’est pour chacun de vous quinze un grand jour, un jour que vous garderez en mémoire parce que Dieu s’est donné à vous ! « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ! »
Georges Cottin sj avec les parents des premiers communiants