15ème dimanche du Temps Ordinaire

15ème dimanche du temps ordinaire– année A- 16 juillet 2023

Lectures : Sg 12,13.16_19 Ps 85 Rm 8,26-27 Mt 13, 24-43

De ces lectures je retiens trois choses :

Dieu est perpétuellement à l’œuvre pour que sa parole donne du fruit…
La terre gémit en mal d’enfantement…
Comme un semeur Dieu distribue très largement la semence…

Je ne surprendrai personne en affirmant que nous sommes en plein dans l’heure de la mondialisation. Le moindre événement, à l’autre bout de la planète, est décrit presque en temps réel partout dans le monde, presque comme si on y était. La communication fonctionne à plein, avec un langage fait de plus en plus de mots en anglais, langage qui tend lui aussi à devenir universel…même si les vieux comme moi on a parfois du mal à traduire ce qu’ils recouvrent. La même manière de s’habiller, la même musique, les mêmes danses, les mêmes sports s’imposent un peu partout… Est-ce une bonne chose ? Est-ce que l’humanité connait pour cela plus de justice sociale, de paix, d’harmonie ? Est-ce véritablement un progrès ? Sans doute oui et non…

Et il me semble que l’Évangile de ce jour dit quelque chose là-dessus… « Le semeur est sorti pour semer », et il distribue largement ses semences. Bien peu de grains tombent dans la bonne terre, mais « ils donnent alors en abondance, trente, soixante, cent pour un » ! C’est l’image de ce qui nous arrive aujourd’hui ! Peu de gens, du moins dans notre pays, reçoivent et accueillent la bonne nouvelle du salut, cet amour sans limite que Dieu leur porte, mais leur vie s’en trouve transformée, ils se montrent généreux, ouverts, sensibles aux injustices et aux violations des droits humains les plus élémentaires, et c’est une grande joie pour l’Église de voir que Dieu est toujours à l’œuvre, qu’il continue à semer et à appeler, et que certains répondent…

Mais j’en reviens à l’image du début : « le semeur est sorti pour semer… » Si Dieu est sorti, c’est que le monde va mal ! « La création passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore » écrivait St Paul aux habitants de Rome. Je pense qu’on peut entendre la parabole du semeur dans un sens très large. Pourquoi Dieu se limiterait-il aux frontières de son Église ? Des hommes et des femmes de bonne volonté abondent dans tous les pays, dans toutes les cultures, dans toutes les religions. A eux comme à nous il est donné de bâtir une société plus juste, un monde plus harmonieux, avec le sens du partage, le respect pour la création, la défense du petit et du pauvre.

Alors je retiens de tout cela que l’heure n’est point au découragement ! Nous avons à identifier et à faire connaître ce qui autour de nous est porteur d’espérance et d’avenir, même si au départ ce ne sont que de toutes petites graines. Notre manière de lire la presse et l’actualité sont des révélateurs à ce sujet ! Nous avons à manifester que nous croyons en un avenir possible pour l’humanité. Nous avons à accueillir la Parole de Dieu dans nos vies et à la laisser germer jusqu’à donner trente, soixante, cent pour un !

Georges Cottin