2ème dimanche de Pâques – Année C – 27 avril 2025
2ème dimanche de Pâques – Année C – 27 avril 2025
Lectures : Ac 5, 12-16 Ps 117 Ap 1, 9-11a.12-13.17-19 Jn 20, 19-31
Jésus est revenu, huit jours plus tard, rien que pour Thomas l’incrédule, non pas pour lui faire des reproches, mais pour l’aider à croire… en lui montrant la trace de ses blessures, de son amour… C’est peut-être pour cela que l’on appelle ce dimanche le dimanche de la Miséricorde ! Notre Dieu n’est pas un Dieu qui juge, qui soupèse, qui punit, mais un Dieu qui aide, qui encourage, qui nous prend là où nous sommes, tels que nous sommes, pour nous emmener avec lui le plus loin possible, le plus loin où nous puissions aller, où nous acceptons d’aller !
Et puis ce dimanche nous est offert dans la première lecture l’exemple de Pierre, totalement méconnaissable ! Lui, le traître, lui qui avait affirmé à trois reprises ne pas connaître Jésus, il s’adresse à la foule, sous le portique de Salomon, et il témoigne de la Résurrection du Seigneur, au péril de sa vie. Et il se met à enseigner, à prêcher, guérir les malades, tout comme Jésus ! Méconnaissable !
Et pareil pour Jean, le plus jeune des Apôtres, « celui que le Seigneur aimait », celui qui se savait aimé du Seigneur. Il témoigne lui aussi en osant parler de ce qu’il a compris et vu…
Miséricorde du Seigneur pour qui chacun de nous est unique, particulier, tendrement aimé. Nous en avons un autre exemple dans l’actualité cette semaine avec le rappel à Dieu de notre Pape François. Je suis frappé comme vous sans doute par le fait que les éloges les plus vibrants, les plus sincères sans doute, ne viennent pas des puissants de ce monde, mais des petits, des mal-croyants ou même et surtout des incroyants ! Il me semble que se manifeste là une fois de plus la présence de Dieu dans notre monde, qui nous parle par des intermédiaires, des hommes, des femmes, qu’il choisit tout spécialement, pour nous parler au cœur.
Je retiens particulièrement de ce Pape son invitation à sortir de nos frontières, à oser la rencontre, à écouter le cri des pauvres, à respecter la foi de l’autre, même si elle est différente de la nôtre, même si elle peut heurter la nôtre ou la remettre en question. Et cela dans un monde très insécurisé, vacillant même ! Beaucoup parmi nous sont à la recherche de repères, d’identité bien définie, de valeurs sûres, de prescriptions, de certitudes… François nous renvoie à l’Évangile, à cette absence totale de toutes directives précises, de toutes observances rigoureuses, pour une liberté absolue dans un compagnonnage de tous les instants à la suite du Christ. Ce n’est certes pas très confortable, mais c’est infiniment respectueux de cette liberté qu’il a voulue nous donner, dès la création du monde !
Au cours de cette Eucharistie, je vous invite à accueillir la Parole De Dieu et à communier à sa présence dans la foulée du Pape François. Qu’il nous aide chacun ici à grandir dans la compréhension de ce qu’il attend de nous. Qu’il aide son Église et particulièrement le Collège des Cardinaux à discerner les décisions et les réformes nécessaires pour notre croissance spirituelle à tous et pour le bien de toute l’humanité.
Georges Cottin sj