2ème dimanche du Temps ordinaire

Vous l’avez entendu dans la première lecture : « toi, tu seras appelé ma préférence ». Ce ne sont pas des mots en l’air, c’est à chacun de nous que Dieu s’adresse : « toi, tu es mon préféré ». Une préférence universelle, oui sans doute, mais une préférence adressée à chacun et à chacune de nous : nous sommes uniques aux yeux du Seigneur. Il nous aime personnellement, intimement, il nous distingue entre tous, il sait nos qualités et nos faiblesses, il nous aime un point c’est tout !

La seconde lecture a mis l’accent sur la diversité des dons. Et dans le scoutisme on sait bien utiliser les dons de chacun, qui pour planter la tente, qui pour faire la cuisine ou animer la veillée, qui pour trouver le chemin ou servir les plus pauvres. Ces dons ils sont des cadeaux de Dieu. Comme dans notre communauté chrétienne où chacun a sa place et la possibilité de donner le meilleur de lui-même. 

Et nous avons entendu le récit des Noces de Cana ! Il me plait beaucoup que selon St Jean, Jésus ait commencé sa vie publique en participant à des Noces, une fête humaine mais où l’amour a toute sa place. Et Jésus contribue à cette joie en changeant l’eau en vin. Un beau miracle. L’eau contenue dans des grandes jarres servait à se purifier avant le repas. En la transformant en vin, Jésus signifie là que pour nous la vraie purification c’est le vin de l’Eucharistie devenu le sang du Christ ! C’est son sacrifice, sa vie offerte, qui devient pour nous le chemin du salut. En célébrant la Messe, nous revivons le soir et les heures où Jésus s’est donné tout entier ! 

Mais il y a plus fort encore dans ce texte ! C’est sa finale. Le maître de cérémonie va trouver le marié et lui dit : « tout le monde sert le bon vin en premier, et lorsque les gens ont bien bu, le moins bon. Toi, tu as gardé le meilleur jusqu’à maintenant ! » Cette petite phrase contient une vérité essentielle. Le meilleur, le meilleur de notre vie, de nos actes, de nos découvertes, de notre foi, est devant nous. Jésus ne s’intéresse qu’à notre devenir, à ce que nous pouvons devenir. Notre passé, nos fautes, nos égarements, ne l’arrêtent pas. Ce qui compte pour Lui, c’est ce que nous pouvons devenir. Il fonde en chacun de nous, farfadet, scout, guide, ranger, ou comme nous adultes, parents, grands parents, ou comme moi vieillard, personne âgée, retraité, il fonde un immense espoir et il nous appelle à le suivre, aujourd’hui ! 

C’est la grande leçon des Noces de Cana. Le meilleur est devant nous, si nous savons l’accueillir, le saisir. Et nous avons pour cela la lumière qui a brillé à Bethléem.  Je laisse Adrien Lepage nous expliquer comment avec les Scouts de Notre-Dame des Anges il cherche à saisir cette chance…

 

Georges Cottin, sj