25ème dimanche du temps ordinaire – Année C – 21 septembre 2025
25ème dimanche du temps ordinaire – Année C – 21 septembre 2025
Lectures : Am 8, 4-7 Ps 112 1 Tm 2, 1-8 Lc 16, 1-13
Le passage d’Amos, entendu en première lecture, va nous aider à comprendre l’évangile qui, à première vue, peut nous sembler surprenant.
Le prophète Amos a vécu au cours du règne du roi Jéroboam II, dans le Royaume du Nord en Israël, à une époque où ce royaume avait atteint un très haut niveau de prospérité. Il y avait dans ce pays abondance et orgueil. Les riches vivaient dans l’opulence tandis que les pauvres étaient exploités et même vendus en esclavage.
Alors le Seigneur s’exclama : « Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits »”.
Dans l’évangile, Jésus n’a pas l’intention de nous enseigner comment tricher. Il veut nous indiquer bien autre chose. Ce que nous avons à retenir de son récit se trouve résumé dans la dernière phrase : “ Vous ne pouvez pas servir à la foi Dieu et l’argent ». Et la leçon que Jésus veut nous transmettre, nous pouvons la traduire ainsi :
Le gérant de la parabole a su utiliser l’argent étranger – celui de son maître – pour se faire des amis. Mais en agissant ainsi il s’est montré indigne de confiance et inapte à recevoir le bien véritable. L’habileté dont il a fait preuve dans la malhonnêteté, en tant que fils de ce monde, manifestons-la dans l’honnêteté en tant que fils de la lumière.
Si les enfants de ce monde qui sont esclaves des choses matérielles sont si habiles …combien aussi habiles devront être les chrétiens qui prétendent être les enfants de Dieu !
Utilisons l’argent non pour nous construire des sécurités mais bien pour faire œuvre de paix et de fraternité. Nous ne sommes pas propriétaires de ce que nous possédons, nous en sommes les usagers … Tout ne nous est pas permis parce que « ça nous appartient … » !
Dieu a remis la terre à tous et pour tous … Rappelons-nous « Laudato Si », l’encyclique du pape François sur l’écologie et le bon usage de la terre.
Nous savons d’expérience qu’il y a une grande dose de cupidité et d’escroquerie dans le monde, dans les relations entre les individus comme entre les nations … Les invectives du prophète Amos ont toujours lieu d’être aujourd’hui. Comme au temps de Jésus, nous avons à choisir entre Dieu et l’argent.
Il ne s’agit pas de diaboliser les échanges financiers mais comme chrétiens nous ne devons pas rester passifs devant le gaspillage de nos sociétés de consommation.
A travers cette parabole du gérant malveillant, Jésus veut nous alerter sur notre responsabilité de chrétiens qui est bien de lutter contre des chaînes d’injustice.
Demandons à Dieu d’ouvrir les yeux et de guider les actions, comme nous y invite la première lettre à Timothée, de tous ceux qui ont entre les mains la vie économique et sociale de nos sociétés. Ils ont droit en effet à notre prière et à notre collaboration pour le bien de tous. Amen.
Jean-Jacques Guillemot sj et l’équipe Marie Céline