27ème dimanche du temps ordinaire – Année C – 5 octobre 2025
27ème dimanche du temps ordinaire – Année C – 5 octobre 2025
Lectures : Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4 Ps 94 2 Tm 1, 6-8.13-14 Lc 17, 5-10
Cet Evangile est dur à entendre. Vous comme moi, nous ne sommes que « de simples serviteurs » ! Nous aimerions bien pourtant que le Seigneur de temps en temps nous remercie, nous félicite, lorsque nous avons fait quelque chose de bien, lorsque nous nous somme dépensés au service des autres, que nous leur avons donné du temps, de l’attention, de l’écoute ou de l’argent ! Eh bien non, nous n’avons fait que notre devoir ! Il n’y a rien de plus étranger à la charité chrétienne que le mérite ! Le Paradis ne se mérite pas, il s’accueille, il se reçoit !
Et pourtant sans cesse le Christ nous invite à donner, à partager, à servir, mais sans espérer de retour ! Zéro question investissement, aucune rentabilité, aucun bonus ! C’est du reste le chemin qu’il a pris lui-même, en mourant comme un paria, délaissé de tous, abandonné… comme si sa vie entière n’était qu’un échec, un piteux échec !
Mais quelle fécondité ! C’est par cette fin misérable que nous sommes sauvés, c’est par cet amour pour nous, manifesté jusqu’au bout, jusqu’à ses derniers mots sur la Croix, que nous sommes sauvés !
Voila qui interpelle ! Voila qui oriente, qui donne sens à ces petits riens que nous essayons d’accomplir. Ce n’est pas une récompense que nous recherchons, c’est à ressembler un peu à cet homme en Croix qui nous invite à le suivre ! Et s’il n’y a pas de « mérite » à glaner, il y a cependant un immense bonheur, une joie sans limite à nous faire ses disciples. Tous les Saints et les Saintes l’ont expérimenté ! Je ne crois pas qu’il y ait eu dans toute l’histoire de l’Eglise de tristes saints, il n’y a eu que des hommes et des femmes qui chantaient, qui rayonnaient… Saint François d’Assise que nous fêtions hier n’avait rien d’un triste sire, au point que parfois on l’a pris pour un fou, pour un illuminé !
Je n’en dis pas plus parce que je voudrais laisser la parole à un témoignage, à quelqu’un qui justement s’efforce de donner de son temps à plus pauvre que lui sans espérer d’autre récompense que la joie de servir son Seigneur à travers les pauvres qu’il rencontre…
Georges avec l’EAP