Fête de la Croix glorieuse – Année C – 14 septembre 2025
Fête de la Croix glorieuse – Année C – 14 septembre 2025
Lectures : Nb 21, 4b-9 Ps 77 Ph 2, 6-11 Jn 3, 13-17
Nous avons réfléchi et prié sur cet Evangile avec l’équipe liturgique Jean Baptiste. Ce qui nous a étonné, c’est que la Bible semble mettre sur le même plan le serpent et la Croix : levez les yeux vers l’un ou l’autre et vous serez sauvés !
C’est vrai pour les enfants d’Israël, attaqués par le découragement et les piqures de serpent dans le désert. Ils récriminent contre Dieu et contre Moïse, et Moïse sur l’ordre du Seigneur leur conseille d’élever un poteau et d’y placer tout en haut une représentation de serpent. S’ils sont mordus, qu’ils se souviennent que ce n’est qu’un serpent, c’est-à-dire celui qui a trompé Adam et Eve au Paradis terrestre, celui qui ne sait que détruire et nous induire en erreur. C’est une invitation à la réflexion, au discernement : « qu’est-ce qui m’arrive ? Est-ce Dieu qui agit, qui me punit, qui se venge ? N’est-ce pas plutôt le Tentateur qui vient me provoquer, m’attirer dans ses filets, me détourner de Dieu ?
Alors que la Croix, cet autre poteau sur lequel a été cloué le Christ, est là pour notre Salut. Cette Croix que nous voyons partout, dans les églises bien sûr, mais aussi au carrefour de beaucoup de routes ou de chemins, dans nos maisons, dans nos chambres… La Croix qui me rappelle sans cesse que Dieu a donné sa vie pour moi. Et lorsque je la regarde, j’ai présent dans mon cœur toute la tendresse de Dieu, son pardon, son regard sur moi. « Que t’ai-je fait, o mon peuple ? »
Il me semble qu’il n’y a là rien de contradictoire, mais bien au contraire l’invitation à lever les yeux, à discerner, à reconnaître aussi bien Dieu que Satan, à l’œuvre l’un et l’autre pour me sauver ou pour me perdre. Je crois en effet que ce dernier n’a jamais renoncé à me perdre, qu’il est là à tous les instants de ma vie, cherchant par la jalousie, la souffrance ou la vengeance, à me détourner de Celui qui est tout Amour et qui ne veut qu’une chose pour moi : le bonheur !
Lever les yeux, c’est prier, c’est entrer en relation avec l’invisible, c’est découvrir combien je suis aimé mais aussi combien je suis fragile ! Moïse ne parvient pas à supprimer les serpents, les enfants d’Israël continuent à être mordus, mais ces morsures ne sont plus mortelles s’ils prennent conscience que ce n’est pas Dieu qui punit, que c’est le malin qui agit, et que je suis une proie fragile.
Que faire lorsque je suis ainsi attaqué, lorsque le découragement, le doute ou la souffrance m’envahissent ? Les Psaumes le disent, bien mieux que moi ! Nous tourner vers Lui. La prière au fond est un cri ! Seigneur, viens à mon aide ! C’est comme un SOS : Je n’en peux plus, viens vite et sauve-moi ! Et Dieu entend. Il n’est pas sourd, il veille ! Et il m’aide à traverser cette épreuve, il vient m’aider à porter ma croix, il me délivre, pour peu que je lui demande avec confiance et avec foi !
Je m’adresse içi à tous ceux qui parmi nous vivent des choses très difficiles comme la perte d’un proche, une maladie incurable et destructrice, ou la nuit spirituelle, cet état où plus rien ne semble avoir de sens… Elevons ensemble notre regard vers la Croix du Christ : lui seul peut nous redonner le goût de vivre, le Salut ! C’est le sens de notre présence içi.
Georges et l’équipe Jean Baptiste