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27ème dimanche du temps ordinaire

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27ème dimanche du temps ordinaire – année C – 2 octobre 2022

Lectures :    Ha 1,2-3;2,2-4    Ps 94      2 Tm 1,6-8.13-14           Lc 17,5-10

Messe des familles :

                  L’homélie de ce jour sera prononcée à deux voix, avec l’intervention/témoignage de Soazig Fulchi, qui anime avec d’autres mamans l’Éveil à la Foi. Elle nous dira ce que ce service lui apporte à elle !

Pour ma part je voudrais commenter un peu cet Évangile. Vous l’avez remarqué, nous avons sauté la première lecture, sans doute un peu difficile à saisir pour des enfants… et même pour des adultes ! Ne nous dénoncez pas à Rome tout de suite ! La liturgie est au service de l’homme, et non pas l’homme au service de la liturgie !

L’Évangile donc ! Il commence avec cette demande des Apôtres : « Seigneur, augmente en nous la foi ! » Une prière qui nous est sans doute familière… Nous croyons, certes, nous le proclamons dimanche après dimanche dans le Credo, nous nous efforçons de vivre en relation avec le Seigneur, nous cherchons à ce que nos actes, nos paroles, notre manière de vivre, soient en cohérence avec notre amour de Dieu… mais nous sommes bien obligés de reconnaître qu’il n’en est pas toujours ainsi, que nous nous égarons souvent, que nous sommes et demeurons des pêcheurs ! Du reste nous le redisons également au début de chaque Eucharistie : « Seigneur, prends pitié du pêcheur que je suis ! » Les Apôtres ont bien conscience qu’ils sont encore bien loin d’être de vrais disciples !

Que fait le Christ, comment réagit-il à cette demande de ses Apôtres ? Il fait une promesse, il montre un horizon : « si vous aviez un tant soit peu la foi, vous diriez à cet arbre : déracine-toi, et il vous obéirait ! » Ce n’est pas un reproche, c’est un encouragement ! Par la foi je peux tout obtenir, tout transformer, tout réaliser ! Y compris bien sûr les changements nécessaires dans mes comportements, dans mes agissements ! Il les invite à une plus grande confiance, à une plus grande écoute.

Et pour ne pas en rester à des idées, à des concepts, il montre un chemin : celui du service. Le serviteur ne s’attend pas à ce que son maître le remercie, le serve à son tour. Le bon serviteur a déjà sa récompense dans l’utilité de son travail, dans la satisfaction de son maître, dans la joie d’être à la bonne place, de faire quelque chose de sa vie, d’avoir mis tout son cœur à l’ouvrage ! Le service, le service de l’autre, du pauvre, du petit, de l’exclus, du déraciné, ou de la communauté, voilà  des lieux où ma foi peut grandir. Nous recevons tellement de ceux que nous croyons aider ! Ce ne sont pas des exploits qui nous sont demandés, c’est une présence, une attention, une délicatesse, dans l’humble positionnement de celui qui n’est qu’un serviteur.

Je termine en citant ce poète indien Rabindranath Tagore : « je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie ! »

Je crois bien que c’est ce que va nous dire Suazig maintenant, la joie qu’elle éprouve, elle et toute son équipe, à se mettre au service des enfants de l’Éveil à la Foi…

Effectivement, le service n’est que joie ! Et le service nous nourrit.
Voici maintenant plus de 10 années que je fais partie de l’équipe d’animation de l’éveil à la foi.
Naturellement et assez rapidement, alors que mes enfants participaient à l’Éveil à la foi, je me suis engagée à accompagner ces tout petits sur une partie de leur chemin de foi. Et quand mes filles ont grandi et sont allées au catéchisme, je n’ai pas arrêté pour autant.
Les animatrices de l’Éveil à la foi et plus largement toutes les personnes engagées auprès des enfants offrent un peu, souvent beaucoup, de leur temps pour partager des moments et guider ces derniers sur leurs chemins de foi.

Nous n’attendons rien en retour car nous nous mettons au service des enfants. Quel émerveillement quand, à chaque rencontre, nous recevons des pépites. Ces pépites, comme nous les appelons à l’Éveil à la foi, sont de véritables cadeaux : les enfants, aussi petits soient-ils, nous émerveillent par leur façon de nous montrer qu’ils ont compris le message que nous souhaitions leur transmettre.

Nous donnons de notre temps aux enfants mais nous recevons tellement d’eux. C’est une véritable joie de partager ces moments avec eux. Hier, lors de la première rencontre de l’année, 2 enfants m’ont touchée. Ces enfants, inscrits depuis plusieurs années, ne participaient guère jusqu’à présent lors de nos échanges. Hier, ils ont pris la parole et nous ont expliqué ce que voulait dire “avoir la foi”.
Nous pensons être là pour les guider mais finalement, le chemin se fait de lui-même. Ce sont les enfants qui nous nourrissent. C’est en donnant que l’on reçoit. Et quand nous donnons, notre foi grandit.

Georges Cottin et l’équipe de la messe des familles, et Suazig Fulchi de l’éveil à la Foi

et voici les panneaux que tous les groupes de la Messe des familles ont apportés à l’autel pour l’offertoire :