4ème dimanche de l’Avent – Année A – 21 décembre 2025
4ème dimanche de l’Avent – Année A – 21 décembre 2025
Lectures : Is 7, 10-16 Ps 23 Rm 1, 1-7 Mt 1, 18-24
La liturgie de ce dimanche nous met au contact de Joseph, le père adoptif de Jésus, une belle figure, discrète, confiante, mais sans qui rien n’aurait pu se faire. Il y a très peu de choses sur St Joseph dans les Evangiles, juste sa présence à la naissance de l’enfant et aussi à la Présentation de Jésus au Temple. Pourquoi ce silence ? Peut-être parce que Joseph serait mort assez tôt, en tout cas avant la Passion de son Fils. Selon les usages de l’époque, il fallait que l’époux réunisse une dot pour épouser sa fiancée, ce qui impliquait souvent un décalage d’âge… On peut imaginer Joseph beaucoup plus âgé que Marie…
Mais peu importe. Ce qui nous touche, c’est son humilité, sa discrétion, sa confiance… En cela il peut lui aussi nous servir de modèle. Dieu a eu besoin de lui, comme il a besoin de nous ! Il nous a créés pour que nous prenions part à sa création. Il aurait pu fort bien se passer de nous, nous protéger ou nous punir sans que nous ayons notre mot à dire ! Non, il nous associe à son projet d’amour, il nous rend acteurs de l’Incarnation de son fils, comme plus tard son Fils, Jésus, nous rendra acteurs de la proclamation de l’Evangile.
C’est dans un songe que Joseph comprend son rôle et sa place dans le projet de Dieu. C’est souvent la nuit que Dieu nous permet de découvrir et de comprendre ce que nous avons à faire, les choix à opérer, les décisions à prendre. On dit souvent que « « la nuit porte conseil » ! Je crois que Dieu veille et qu’il trouve moyen de nous rejoindre même pendant notre sommeil. Qui n’a pas fait cette expérience que dans une situation embrouillée les choses sont devenues plus claires au petit matin… ? C’est peut-être pour cela que les moines et les moniales se lèvent très tôt, trois ou quatre heures du matin, pour une prière de nuit qu’on appelle les Matines.
Qu’a fait Joseph ? Il a fait ce qui était devenu clair pour lui : il a pris chez lui la Vierge Marie. Il a pris chez lui, c’est-à-dire qu’il l’a protégée, acceptée comme elle était, entourée de soins et d’affection. Je pense en particulier que lorsqu’ils n’ont pas trouvé de place à l’hôtellerie la nuit de Noël il a dû ressentir une grande souffrance, une grande humiliation, et qu’il a dû redoubler de prière : « Seigneur, ce que je ne peux pas offrir à Marie, procures-le nous ! Fais que cet enfant naisse dans de bonnes conditions, qu’il vive, et que Marie soit comblée ! »
Cette prière de Joseph, elle est aussi la nôtre, en ce monde troublé par tant de violences et de haine. Ce que nous ne parvenons pas à réaliser sur terre, cette paix dont nous avons tant besoin, viens par ton Incarnation, ta naissance, viens, Seigneur, la répandre dans le cœur de tes enfants ! Noël, indépendamment des cadeaux, des festivités, de la joie pour certains de se retrouver en famille, c’est l’aspiration de tout son peuple à ce que Dieu vienne prendre place parmi nous. Nous sommes bien comme Joseph désireux que Dieu vienne apaiser toutes choses. Nous avons besoin de Lui comme il a besoin de nous.
Georges et l’équipe liturgique St François


