29ème dimanche du temps ordinaire
29ème dimanche du temps ordinaire– année A- 22 octobre 2023
Lectures : Is 45,1.4-6a Ps 95 1 Th 1,1-5b Mt 22,15-21
Homélie du dimanche 22 octobre 2023
« Je me souviens que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon… » écrivait Saint Paul aux chrétiens de Thessalonique. C’était la seconde lecture que l’on a entendue tout à l’heure. Je pense qu’en recevant ces lignes, la communauté chrétienne de cette ville grecque a dû se sentir toute fière et revigorée ! Être félicité, être remercié, cela donne envie d’en faire davantage encore. Quand vous remerciez un enfant d’avoir mis le couvert sans avoir eu à le lui demander, vous pouvez être presque certain qu’il le refera… Ce n’est pas un truc pédagogique, c’est une expérience que nous avons tous faite à un moment ou à un autre. Je crois que Dieu procède ainsi avec nous ! Il nous remercie d’être de ses disciples, il nous appelle ses amis, il nous lave les pieds, il parle positivement de nous à son Père…
Certes nous sommes bien loin d’être parfaits et nos fautes, nos manquements, nos trahisons l’affectent profondément, lui « déchirent les entrailles » comme disent les Écritures. Ce qui ne l’empêche pas de nous aimer et de nous remercier lorsque quelque chose de bon sort de notre cœur.
Eh bien je dois vous dire que j’aurais aimé avoir écrit une telle lettre pour l’adresser aux paroissiens de Notre-Dame des Anges ! Oui, je suis émerveillé de vous tous qui assurez chaque semaine le catéchisme des enfants, qui portez la communion aux personnes malades qui ne peuvent se déplacer, qui préparez la liturgie du dimanche, qui entretenez le site informatique de la Paroisse, qui animez les aumôneries de collèges, de lycées ou d’EHPAD, ou qui tout simplement et fort discrètement balayez l’église avant chaque célébration… C’est cela faire Église ! C’est donner de mon temps, de mon affection ou de mes compétences pour que le monde aille un peu mieux, qu’il y ait un peu plus de justice et d’espérance au milieu de toutes ces turbulences.
Par ailleurs, le Christ nous invite à « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Ces services multiples, ces dons de soi, dans la Paroisse ou dans des associations diverses, ce n’est que justice. Nous donnons de notre temps ou de notre argent parce que j’en dispose et que le monde en a besoin. J’agis là en être responsable, conscient que la santé du monde dépend de la bonne volonté de chacun. Mais « rendre à Dieu ce qui vient de Dieu », c’est lui rendre grâce de m’avoir créé, de m’avoir donné les moyens de servir, de m’avoir pardonné mes égarements, de demeurer le but ultime de ma vie. La prière, l’action de grâce viennent couronner la dimension fraternelle de mon existence. L’un ne va pas sans l’autre.
Alors ne nous endormons pas dans une douce satisfaction… Le Projet Pastoral Missionnaire auquel nous travaillons en ce moment est pour chacun d’entre nous un appel très fort à poursuivre l’œuvre entamée ! C’est un appel à plus d’ouverture, d’accueil, d’attention aux plus démunis. C’est un désir commun que notre communauté reflète un peu mieux toute l’espérance que le Seigneur a placée en chacun d’entre nous ! C’est un engagement, pour que ce ne soit pas que des mots ou une vague aspiration… Rendons à Dieu ce qui vient de Dieu !
Georges Cottin sj avec l’équipe liturgique Marie Céline