2ème dimanche de l’Avent
2ème dimanche de l’Avent – année C – 8 décembre 2024 –
Lectures : Ba 5, 1-9 Ps 125 Ph 1,4-6.8-11 Lc 3, 1-6
Quel contraste entre les deux parties de ce passage d’évangile ! … On s’attend à ce que les lieux et les noms du pouvoir politique et religieux en Judée, en Galilée, et autres lieux, – toutes ces personnes nommées apparaissent dans la suite du récit … Eh bien, non ! En effet, nous voyons que Dieu ne parle que dans certaines conditions. Dieu parle à Jean au désert – à l’écart des bruits du monde.
La Parole est venue à Jean comme une invitation à se laisser bousculer par elle. Elle retentit en lui. Ce n’est donc pas d’abord sa propre parole. Et ce prophète qu’est Jean témoigne d’une parole plus grande que lui qui le pousse à aller vers les autres … pour leur parler tout en s’effaçant ….
Le temps de l’Avent nous est nécessaire pour nous préparer à Noël … Plutôt que de se jeter dans une activité frénétique en vue de préparer les fêtes de fin d’année, pourquoi ne pas commencer par faire de l’espace ? La proposition peut surprendre, de même que la démarche de Jean a dû étonner ses contemporains. Jean se retire du monde quelques temps pour essayer d’entendre ce qui est important, voire essentiel. Jésus fera la même chose avant de commencer sa vie publique. Avant de remplir nos caddies et nos maisons pour être prêts pour la fête, prenons le temps de créer l’espace, le désert, le silence, qui sont sans doute les lieux les plus favorables pour entendre une parole qui nous touche au cœur et qui nous mènera à la naissance de Dieu pour l’humanité …
C’est cela “vivre l’Avent”
C’est laisser ce qui alourdit la vie, ce qui encombre le coeur pour ne garder que l’essentiel.
C’est faire aujourd’hui ce que l’on peut, mais tout ce que l’on peut, et se dire que l’important nous sera donné.
C’est ne se décourager ni de soi, ni des autres, ni de Dieu mais bien se réjouir d’être en chemin et que, ce chemin, nous le faisons en communion les uns avec les autres.
Dieu va se révéler. Il tient sa promesse. Amen.
Jean-Jacques Guillemot sj , en écho à la “Messe des Familles”