Fête du Christ Roi

Fête du Christ ROI – année B – 24 novembre 2024 –

Lectures :Dn 12,1-3      Ps 15     He 10, 11-14.18      Mc 13, 24-32

Homélie du dimanche 24 Novembre – Fête du Christ Roi

               En préparant cette homélie avec une équipe liturgique nous nous sommes posé la question : qu’est-ce que la liturgie veut nous dire de plus en parlant du Christ Jésus comme d’un Roi ? Nous sommes familiers d’autres représentations du Christ : un compagnon de route, un serviteur, un ami, un guérisseur, un maître (rabi), un seigneur… Alors ce titre supplémentaire ? D’autant que les rois de cette époque ne sont pas tous exemplaires, pas plus que les grands de ce monde !

               Il y a quelque chose qui a retenu notre attention : un roi, c’est quelqu’un qui a un royaume. Un roi tout seul, ce n’est plus un roi, c’est un roi déchu. C’est du reste ce que Jésus dit à Pilate : « mon Royaume n’est pas de ce monde ». Er ce Royaume c’est nous ! C’est nous qui le reconnaissons comme Roi, c’est nous qui le faisons roi ! C’est nous qui nous reconnaissons liés à Lui. Par une libre adhésion, par un engagement mutuel, par une alliance.

               Un roi, un bon roi, un vrai roi, protège ses sujets, les organise, permet leur croissance, veille sur eux. Et ceux qui sont ses sujets le reconnaissent, le vénèrent, le protègent eux aussi. Ils paient de justes impôts, ils constituent son armée, ils sont fiers de lui appartenir…

               Il nous a semblé qu’il y avait tout cela dans cette notion de Royaume. Nous sommes le Royaume du Christ, fiers de lui appartenir, et pas seulement nous les chrétiens mais tous les hommes et femmes de bonne volonté qui visent la justice, la paix, le partage des ressources, l’égalité des sexes et des races, la protection de la planète, les règles de vie dans ce Royaume.

               Alors oui, le Christ est bien notre roi, mais cela Pilate ne pouvait pas le comprendre, d’autant que ses disciples s’étaient tous éclipsés… Il aurait fallu qu’il connaisse davantage cet homme couronné d’épines, qu’il écoute ce qu’il expliquait, qu’il sorte de ses certitudes, de ses doutes, qu’il s’ouvre à la parole d’un autre… Royaume

• Et nous alors ? Il s’agit pour nous de répondre à cette invitation de Dieu à entrer dans ce Royaume, à le faire exister ! De faire corps, d’en identifier les règles de vie, d’adhérer pleinement à toutes ces invitations du Christ à aimer notre prochain comme nous-mêmes, à vivre l’Évangile !

               Je crois que la fête du Christ-Roi voulu par les liturges est une occasion formidable de répondre à l’appel de Dieu : oui, nous voulons être de son Royaume, oui nous voulons être ses sujets, lui appartenir, communier dans un même idéal, être son peuple chéri ! Et ajouter ce titre de Roi à toutes les appellations que nous utilisons déjà : mon maître, ma lumière, mon guide, mon ami !

               Je vous invite donc maintenant à prendre deux ou trois minutes de silence pour répondre intérieurement à cette invitation à être de son Royaume, et puis à mon signal de me tourner vers mon voisin, celui ou celle qui est assis à côté de moi, et d’échanger très simplement sur cette question : comment puis-je manifester concrètement que je suis de son Royaume ? Dans cinq minutes, montre en main, l’orgue mettra doucement fin à nos échanges, et nous proclamerons alors tous ensemble notre foi !

                                                                                         Georges Cottin et l’équipe liturgique St François