Les paroissiens témoignent du confinement
A la demande du Père Ashok ou alors spontanément, certains d’entre nous ont envoyé leur réflexion autour de leur expérience du confinement. En voici 7. Excellente lecture à tous.
Témoignage Odile
Maman, hébergée en ehpad est décédée le 8 avril : suspicion de covid 19 ?
Souffrance pour elle de vivre cet isolement alors qu’elle avait journellement la visite de ses filles, sa seule joie. Nous prenions le temps avec elle, c’était tout simple, mais elle était heureuse et nous le disait.
Depuis la progression de sa maladie d’Alzheimer maman ne lisait plus, feuilletant une revue de temps en temps, n’avait pas le goût pour la T.V.
Depuis le confinement elle avait encore régressé, ne savait plus décrocher le téléphone. Rapidement elle a perdu le pétillant de son regard, suite à 2 chutes et une Solitude quasi-totale…
Souffrance pour nous ses enfants du fait de cette rupture brutale de liens. Nous aurions tant aimé l’entourer et lui donner des marques d’affection. Douloureuse période à vivre dans ce contexte de confinement avec des règles strictes que nous avons respectées.
Le 8 au matin, l’ehpad nous appelle pour nous dire que son médecin et le 15 ont été appelés.
Tout va alors très vite. Nous étions tous d’accord pour ne pas ajouter une hospitalisation qui n’aurait servi qu’à l’angoisser un peu plus. Elle avait le droit de partir en paix.
La maison de retraite a bien géré l’urgence et nous sommes arrivées ma sœur et moi auprès d’elle. Moment de grâce où nous avons pu tous lui dire que nous l’aimions, même les absents joints par tel. Nous avons parlé, chanté, prié pour elle. Ne pas l’approcher, l’embrasser nous a manqué. 1h après elle rendait son dernier soupir.
Le temps qui a suivi lui aussi a été particulier. Le service catholique de funérailles que nous avions choisi a manifesté une grande humanité, dans l’accompagnement jusqu’au cimetière. Nous avons eu aussi par leur intermédiaire un lien internet où chacun a pu écrire des souvenirs, laisser son témoignage, mettre des photos. Ceux qui le désiraient ont commandé ce livre- souvenir qui a servi de lien entre nous et nous a donné la possibilité de mettre des mots sur ce que maman était pour chacun.
Célébration selon les règles prévues. La famille si nombreuse s’est retrouvée seulement réduite à 20.Tous masqués, respectant les règles de distanciation. Pas de gestes de tendresse, pas de retrouvailles après la cérémonie.
Roselyne de l’équipe obsèques que je connaissais a été merveilleuse dans ce contexte. Elle a apporté sa touche de douceur et d’humanité lors de la célébration. Ça n’a pas de prix. Merci.
Nous espérons pouvoir nous retrouver plus tard pour un repas, un temps familial. Dans ce contexte très particulier, nous avons aussi vécu une grande proximité entre frères et sœurs ; maman encore nous rapprochait. Elle est partie, mais nous gardons en héritage ce qu’elle a su nous transmettre : sa simplicité, sa force, son amour, son sourire, sa disponibilité. Une femme donnée pour les autres.
« L’Amour ne passera jamais ». À-Dieu Amatchi !
Coronavirus et confinement à la lumière de Laudato Si
par Pascale
Cette période de confinement forcé fut l’occasion de redécouvrir la magnifique encyclique Laudato Si publiée par le Pape François, dans la très belle édition de “Première partie” illustrée par les photos de Yann Arthus-Bertrand. D’une actualité brûlante, cri de détresse mais aussi message d’espoir, elle nous offre une relecture de la crise que nous vivons et la vision d’un avenir meilleur pour toute la Création.
Laudato Si, un cri pour notre planète
L’appel à la “conversion écologique” du Pape François résonne avec une acuité nouvelle dans les moments que vit notre planète, touchée par une terrible épidémie qui n’épargne aucun pays ni territoire. L’Homme n’a pas respecté la Création que Dieu lui avait confiée. Poussé par l’appât du gain, l’empiètement de plus en plus important et incontrôlé sur les espaces de vie naturels est à l’origine de la transmission du coronavirus depuis l’animal sauvage jusqu’à l’homme. A cela s’ajoute une mondialisation effrénée qui a permis une diffusion extrêmement rapide de l’infection sur toute la planète. Encore une fois, les plus pauvres seront les plus touchés, à la fois par la maladie et par la crise alimentaire qui va s’en suivre, liée notamment à la destruction de leurs territoires agricoles.
Laudato Si, un message d’espoir pour sortir de la crise
- Pendant le confinement, se recentrer sur l’essentiel.
“Ora et labora” comme dans la vie monastique, prière, méditation grâce notamment aux messages quotidiens de nos pères jésuites, une vie plus simple axée sur les travaux domestiques et de la terre, moins consommer, nous ont amenés progressivement à découvrir un autre style de vie, plus sobre (ch. 6 I de Laudato Si 203-208). C’est sans doute aussi une occasion au sein des familles contraintes à une cohabitation plus étroite de développer l’éducation à “une culture de la vie partagée et du respect pour ce qui nous entoure” (213). La nature nous manque, sachons encore mieux l’apprécier si nous avons comme moi la chance de profiter d’un jardin. S’émerveiller de la beauté de la Création en entendant chanter un oiseau, admirer le ciel bleu et l’air pur, suivre au jour le jour les progrès du printemps.
Ce fut aussi l’occasion d’adopter une alimentation plus frugale et plus respectueuse de l’environnement : les difficultés d’approvisionnement nous amènent à consommer moins de viande, plus de légumineuses, nous rapprochant ainsi de l’alimentation de pays moins riches, ayant davantage recours à des produits alimentaires de proximité.
- Après le confinement, un appel à vivre autrement.
L’épidémie de coronavirus doit servir d’alerte pour changer notre mode de vie. Comment sortir de la crise économique et sociale qui va frapper la planète ? Comment mieux partager avec les plus pauvres ? La “conversion écologique” implique une relation saine avec la Création, basée sur la spiritualité chrétienne. Laudato Si nous propose un chemin d’Amour, de Joie et de Paix dans une véritable fraternité universelle (222-232).
Pascale
Nous répondons avec plaisir à la demande de témoigner, en insistant sur la dimension d’accueil, de la période que nous venons de vivre.
On l’annonçait, on savait bien qu’il allait venir : et puis tout à coup, « il » était là, quand même étonnant comme une bête qui sort brusquement du fleuve : le Confinement était parmi nous.
Les tout premiers jours, une hyper activité nous prit à la gorge : du sud au nord de la France, les vitres des maisons rutilèrent, les doubles rideaux furent lavés, les étagères enfin posées, le bout de jolie vaisselle recollé. Et puis, très vite, on eut besoin de s’assurer que tous ces invisibles qui nous avaient entourés jusque là, étaient là encore, bien vivants de la même vie que nous.
Les téléphones vibrèrent, les ordinateurs carburèrent. Et l’humour déferla sur nos écrans nous confirmant que malgré l’inhumanité inédite de la situation, nous restions bien des hommes – avec son propre de l’homme ! Dans ce rire partagé, quelle complicité fraternelle! Et puis, dans la veine des belles méditations quotidiennes qui élevaient nettement le niveau (merci, la communauté st Fort), il y eut à espaces réguliers, des lettres graves, de longues lettres prenant acte de la nouveauté que nous vivions ; elles venaient d’un pasteur inspiré, d’une page d’auteur extirpée de son sommeil de bibliothèque. Certaines nous chaviraient le cœur. Après les professeurs de médecine à la télé : les sociologues, les anthropologues, les psychologues, les « spirituels » !
Pourtant, au début même de ce chœur d’échanges et de questionnements, beaucoup pensaient à ceux dont, déjà, on n’entendait pas le silence dans le brouhaha des jours ordinaires : ils seraient plus encore les exclus de cette drôle de fête.
Pas de tv ? Pas d’internet ? On note que, curieusement, ça peut être une des premières ostracisassions innocentes quand on vit seul. Ainsi, Jeannot-du-quartier, rattrapé par de lourds problèmes psy, clochardisé chez lui après une autre vie, et qui débarque une nuit chez nous parce que son coloc aviné le menace d’un couteau. Tous deux «pètent les plombs » comme on dit. De même, le presque jeune SDF, autrefois passant souvent dormir le matin à la maison et prendre un petit déjeuner…où atterrir désormais? Interdit de déplacement, le errant tout à coup n’a plus vraiment le droit d’exister : il nous le dit à sa façon, par cinq ou six coups de fil dans la journée, toujours brefs, c’est chaque fois comme un coucou sonore : « je suis encore là, parmi vous les humains! » (Une place inespérée, mais momentanée, sera trouvée finalement dans une sorte de foyer à Darwin). Ainsi encore, un ami, un artiste, déboule à la maison, hagard, perdu, confus, rongé d’angoisse … Comme il avait bien caché sa déréliction, jusqu’à ce jour, frimant et bavard ! Après un petit séjour chez nous, cocoonée, soigné, il accepte l’idée d’un soin en hôpital psychiatrique où il est depuis peu admis. Que dire de Yanta, l’amie lao, lumineuse, du temps lointain de la fac, retrouvée quelques années plus tard par un incroyable hasard, une nuit de décembre dans une rue de Vientiane, (c’était elle alors qui m’avait accueillie chez elle, avec ma co-routarde française)..Elle est revenue malade, épuisée, ayant gravement décompensé là bas par de trop lourds combats politiques, et maintenant psychiquement cassée. Guy se débrouille pour avoir l’autorisation de lui apporter un bout de conversation « in vivo » et de l’essentiel qu’elle n’a pas dans une RPA de banlieue, désertée, sans animation, où elle vient d’atterrir, sans plus connaitre quiconque sur Bordeaux. Il y a aussi « notre » ancien catéchumène, qui fut enfant martyr et que la vie a continué de malmener, mais qui tient bon, tant bien que mal, grâce à l’Espérance qu’il rencontra un jour et qui ne le quitte pas ; mais comme il faut la nourrir, cette Espérance, par une fraternité témoignant d’une filiation commune ! Et les nombreux appels téléphoniques sont des ponts subtils et chaleureux. Il y a aussi quelques étudiantes étrangères qu’on nous a présentées un jour à la paroisse et que nous rencontrons au cours de l’année, si seules déjà, et désormais isolées dans leur studio, on sent chacune à la limite de quelque chose, sur un fil tendu.
D’ailleurs, il y a aussi les contacts moins dramatiques et l’on découvre alors, une autre façon communiquer, où l’occasion nous est donnée de nous dire des choses nouvelles – parfois une conversation peut durer deux heures ! C’est vrai, le soir, on est un peu fatigué, et on se donne jusqu’à minuit pour répondre à la correspondance internet – entre temps, Guy a proposé un sain emploi du temps régulateur.
Mais il y a aussi le tout petit coup de sonnette donné : sur le trottoir d’en face, au dessus d’un vélo une frimousse réjouie qu’on aurait pu imaginer déprimée : « coucou ! Vous allez bien ? » ; C’est tout, et c’est radieux. Il y a les textes de chanson mystérieusement déposés sur le rebord de la fenêtre pour que nous chantions ensemble sur le trottoir, après les applaudissements ; il y a le cadeau de petits masques fabriqués de mains amies, et tombés discrètement par la boite à lettres !
Alors, une ‘’deuxième vague’’ ? Faudrait y penser !
Roselyne et Guy
Expériences vécues en famille pendant le temps de confinement
Une des expériences marquantes vécues en famille pendant le confinement a été celle de l’imbrication de l’expérience spirituelle et du service. En l’absence de messe et de culte public, l’expérience religieuse est venue comme se nicher dans les interstices du quotidien. Par exemple le jeudi saint, sans célébration, Charles s’est retrouvé à laver les pieds de Raphaël dans la baignoire (ce qui correspondait à un réel besoin car Raphaël avait marché dans le jardin pieds nus et ses pieds étaient vraiment sales), et a réalisé, peu de temps après avoir commencé cette « tâche ménagère », que celle-ci était aussi un geste signifiant par rapport à la liturgie du jour.
Faire le ménage en famille le week-end était aussi une autre manière paradoxale de louer et servir Dieu. Les enfants ont participé sans rechigner, en écoutant de la musique, et en transformant la contrainte en un moment d’activité partagée. L’action de grâce, la célébration de la foi, naissait du vécu.
Nous avons aussi participé aux maraudes de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, non pas en faisant la tournée (qui était limitée à 8 et pour laquelle il y avait suffisamment de volontaires), mais en apportant des denrées (fruits et aussi gâteaux faits maison, et emballés par les enfants). Cela a dilaté notre cœur de pouvoir participer modestement à l’immense chaîne de solidarité qui s’est mise en place pendant cette période de confinement. Nous avons rendu grâce à Dieu pour cela, en nous rappelant les mots qu’aimaient citer sœur Emmanuelle : « Fends le cœur de l’homme, tu y trouveras un soleil ».
Pendant le confinement, il y aussi beaucoup de stress, d’inquiétudes pour les proches, des énervements, la souffrance face à la privation de liberté mais nous avons fait l’expérience que le Seigneur, comme avec les hébreux au désert, nous donnait la manne nécessaire pour chaque jour.
Véronique, Charles et les enfants
Le confinement vu par Sophie la responsable du catéchisme
La réorganisation de l’activité caté pour le confinement a commencé le vendredi 13/03, dernier jour où j’ai rencontré père Ashok dans son bureau avec l’annulation de la rencontre 2 pour la préparation à la première communion prévue le 14/03/20 matin
A ce moment-là, il m’a semblé naturel de proposer aux familles la continuité du caté et la préparation à la première communion à distance au même titre que les enfants ont gardé un lien avec l’école
Le confinement se déroulant pendant le carême, semaine sainte, temps pascal, préparation à la Pentecôte, temps fort du caté.
La majorité des familles connaissait le principe du caté maison.
L’église est fermée mais Jésus est là pour nous et d’autant plus dans une situation si difficile et si particulière.
Avant de me lancer dans la rédaction du déroulé et ensuite de faire la proposition à l’équipe caté, je me confiais à Jésus : m’envoyer l’inspiration mais surtout de me donner ce qui est bon et beau à ses yeux pour les enfants et leur famille.
Je me sentais bien devant mon écran informatique.
J’ai pu prendre le temps de découvrir plus en profondeur le parcours proposé et donc de le faire partager.
Le parcours nous propose de nous approprier la parole de Jésus de la mettre en pratique mais surtout de vivre en communion avec Jésus.
Arriver à faire sentir que Jésus est présent pour chacun de nous
J’ai particulièrement apprécié l’itinéraire avec Pierre et la question de Jésus « qui suis-je pour toi ?
Et moi aujourd’hui comme les apôtres, qu’est- ce que je dis à Jésus ?
Projet : proposition d’une réorganisation du caté maison pour l’an prochain selon ce modèle ou pas
à voir en équipe caté, mais aussi du retour du vécu des enfants et leurs familles
A ce jour un bilan caté en juin: avec le retour du vécu des enfants mais aussi des parents.
Pour témoignage : un petit enfant m’a posé la question :
« C’est le diable qui a envoyé le corona virus, on n’a pas assez prié Dieu … »
Préparer le caté maison pour les familles m’a permis de garder l’espoir, la confiance pendant le confinement, de soutenir mes enfants et certains de mes proches.
Par contre, je ne suis pas arrivée à combler le vide de nos grandes célébrations rameaux …
Le partage en communauté mais aussi en famille m’ont beaucoup manqué.
Pour moi, le dé confinement entraine des craintes, la responsabilité éventuelle de contaminer.
Faire face à toutes les conséquences du confinement, situations dans lesquelles sont nos proches …
Il y a quelques familles qui n’ont jamais donné de nouvelles (mais à l’école aussi on retrouve cette situation)
Prier pour les familles qui ont choisi avec cette situation de s’éloigner de Dieu de la droiture du chemin ?
Penser à l’organisation du caté pour la rentrée, le caté a besoin d’aide ?
Sophie, responsable caté du secteur.
Témoignage de Pierre-Christophe
En faisant la relecture de ces deux mois, un mot m’est tout de suite venu à l’esprit : c’est le mot « don ».
Le temps Pascal m’y a invité.
Dieu nous a envoyé son fils par amour pour nous. Et Jésus s’est donné totalement sur le bois de la croix pour nous racheter de nos péchés.
Jésus, par ce geste, m’invite à aimer sans détour, sans limite. Et donc à me donner tout simplement aux autres.
Il ne m’est pas demandé d’être un super héros qui combat le mal comme au cinéma …
Mais je suis juste invité au don tout simple, dans mon quotidien, avec les forces et les moyens qui sont les miens. il n’y a pas de don plus valorisant qu’un autre pourvu qu’on y mette tout son cœur. Ce qui n’est pas toujours aussi simple.
Ce temps m’a permis de remettre en lumière mes dons du quotidien :
Accompagner ma chère maman si âgée jour après jour, être présent à ma famille, faire la cuisine quand Anne était très occupée par son travail d’enseignante à distance, pouvoir prendre le temps d’offrir un café à un sdf dans la rue et discuter un peu, prendre le temps de jouer avec les enfants, faire en famille un temps de relecture de vie hebdomadaire, vivre une belle vie de couple malgré les embuches inévitables…
Tout cela non pas pour me valoriser et comptabiliser mes bonnes actions, mais bien pour révéler le sens de ma vie inspirée par le Christ.
Un de mes deux très grands frères dans la foi, le jésuite André MANARANCHE qui est mort du covid, m’avait dit un jour dans mes jeunes temps : «Peux -tu te la couler douce sous une tête couronnée d’épines ? Peux-tu te la couler douce ? »
Et il poursuivait : « Dieu ne t’a pas créé pour vivre dans le mou, pour être oisif et vivre égoïstement. Donne toi.»
Cela m’est toujours resté chevillé au corps.
Oui, je rends grâce pour ce temps qui m’a permis de reprendre conscience de l’importance du don aux autres, lequel révèle l’Amour du Christ qui demeure en chacun de nous.
Je termine par un cours extrait d’un texte de Didier Rimaud, jésuite que j’apprécie tant.
« Peuple d’un Dieu qui est justice
En prenant soin des plus petits,
Ta seule gloire est le service,
L’amour de ceux que l’on oublie.
Invente avec ton Dieu
L’avenir qu’il te donne,
Invente avec ton Dieu
Tout un monde plus beau.
Le fils de l’homme est plein de grâce,
Quand il descend chez les pécheurs.
Fais comme lui et prends ta place,
Sous la livrée du serviteur.
Invente avec ton Dieu… »
Amis dans le Seigneur.
Pierre-Christophe.
Vive les voisins !
Deux jours avant le dimanche de Pâques, une voisine aborde ma fille et lui dit: »et si on faisait quelque chose entre voisins
sans préciser le nom le nom de la fête , pour dimanche? Christine me rapporte la demande et aussitôt je pense à « François »,
« allons aux périphéries!!! » la proposition aux voisins se fait rapidement et tout le monde est convoqué à 12H3O devant sa maison
avec un verre rempli du liquide de son choix, « histoire de trinquer »! Heureusement pas de voiture dans la rue; a l’heure précise
la cloche (celle de notre ancien bateau) sonne à la volée et chacun se souhaite « JOYEUSES PÂQUES » et lève son verre! on se serait presque cru à CANA! nous étions quand même 14 ce qui représentait 7 FOYERS; des personnes qui se saluaient à peine dans la rue! après 1h d’échanges chacun est rentré chez soi en disant : « on se retrouve dimanche prochain sans faute » ce qui fut fait avec des liquides apportés par chacun et des échanges!!!mais toujours trés respectueux du ‘confinement, on se parlait de trottoir à trottoir!
ces rencontres ont duré jusqu’au dimanche précédent le déconfinement avec l’adjonction de deux ménages en plus; les âges allaient de 23 ans à?…77ans!!! (je » me suis rajeunie pour l’occasion)!
J’en ai conclu qu’il fallait parfois sortir de chez soi et être accueillant sans rechercher trop loin; Que l’Esprit Saint fasse le reste!
Marie-Agnès et Christine